La TVA : Comprendre et bien gérer cet impôt incontournable
La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) est partout, mais son fonctionnement peut paraître complexe. Pourtant, une bonne gestion de la TVA est vitale pour la santé financière de votre entreprise. Démystifions ensemble cet impôt.
Le principe de base : je collecte et je déduis
En tant qu'entreprise, vous jouez un rôle de collecteur d'impôt pour l'État.
La TVA collectée : C'est la TVA que vous facturez à vos clients sur vos ventes de biens ou de services. Vous la "collectez" pour l'État.
La TVA déductible : C'est la TVA que vous payez sur vos propres achats professionnels (matières premières, frais généraux, investissements...). Vous avez le droit de la "déduire".
La somme que vous devez reverser à l'État correspond simplement à la différence : TVA collectée - TVA déductible. Si vous avez payé plus de TVA que vous n'en avez collecté sur une période, l'État vous doit de l'argent : c'est un "crédit de TVA".
Qui est concerné ?
La grande majorité des entreprises est soumise à la TVA. Cependant, il existe un régime d'exception : la franchise en base de TVA.
Ce régime, souvent appliqué aux micro-entreprises, vous dispense de facturer la TVA. En contrepartie, vous ne pouvez pas récupérer la TVA sur vos propres dépenses. C'est une simplification intéressante, mais qui n'est pas toujours avantageuse si vous avez beaucoup d'investissements à réaliser.
Les obligations : déclarer et payer
La gestion de la TVA impose deux actions principales :
La déclaration : Périodiquement (tous les mois, tous les trimestres ou une fois par an), vous devez remplir une déclaration de TVA qui détaille le calcul de la somme à payer ou du crédit dont vous bénéficiez.
Le paiement : Le montant calculé doit être versé à l'administration fiscale.
Le conseil de votre expert
Une gestion rigoureuse de la TVA est essentielle pour éviter les erreurs, les pénalités et les problèmes de trésorerie. La règle d'or est de conserver précieusement toutes vos factures d'achat mentionnant la TVA, car sans justificatif, pas de déduction possible.
Frais de véhicule en société : comment optimiser la fiscalité de vos déplacements ?
Pour de nombreux professionnels, la voiture est un outil de travail indispensable. Mais comment gérer les frais associés de la manière la plus avantageuse pour votre entreprise ? Indemnités kilométriques, véhicules de société... On vous aide à y voir plus clair.
Option 1 : Utiliser votre véhicule personnel (Indemnités Kilométriques)
C'est souvent la solution la plus simple au démarrage. Vous utilisez votre propre voiture pour les déplacements professionnels et l'entreprise vous verse une indemnité.
Comment ça marche ? On applique le barème fiscal des indemnités kilométriques (publié chaque année) au nombre de kilomètres professionnels que vous avez parcourus.
Avantages : L'indemnité perçue n'est soumise ni à l'impôt sur le revenu, ni aux cotisations sociales. Pour l'entreprise, cette somme est une charge déductible, ce qui réduit son impôt.
Inconvénients : Il faut tenir un suivi rigoureux des déplacements. Pour de très nombreux kilomètres, cette solution peut devenir moins intéressante qu'un véhicule de société.
Option 2 : Acheter ou louer un véhicule au nom de la société
Ici, c'est l'entreprise qui est propriétaire ou locataire du véhicule. Comment ça marche ? L'entreprise peut déduire la quasi-totalité des frais : amortissement (pour un achat), loyers (pour une location), assurance, carburant, entretien, etc. Attention, une partie de l'amortissement n'est pas toujours déductible selon le prix et la pollution du véhicule.
Avantages : Potentiellement plus avantageux si vous roulez beaucoup. C'est une charge claire et identifiable pour l'entreprise.
Le point de vigilance : l'avantage en nature. Si vous utilisez ce véhicule à des fins personnelles (week-ends, vacances...), cela constitue un avantage en nature. Il doit être déclaré et est soumis à cotisations sociales et à l'impôt sur le revenu.
Alors, quelle solution choisir ?
Le choix dépend principalement :
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- Du nombre de kilomètres professionnels que vous parcourez chaque année.
- Du type de véhicule (son prix, son niveau de CO2).
- De la proportion d'usage personnel / professionnel.
Le conseil de votre expert :
- Une simulation est souvent nécessaire pour prendre la bonne décision. Comparer le coût total d'un véhicule de société (avec l'avantage en nature) au montant des indemnités kilométriques est indispensable pour optimiser votre situation.


